Historique

De 1930 à 1939

Monsieur André Truchet, fondateur de l’entreprise, est  né le 22 décembre 1914.

Son père étant parti à la guerre et ayant été abandonné par sa famille à 6 mois, il est élevé par un grand-oncle. L’été, il garde les chèvres au village des Rieux (Albiez).

Pendant l’été 1926, à l’âge de 12 ans, il est « mousse » sur le chantier d’électrification de la voie ferrée d’Aiton à St Jean de Maurienne : il ravitaille en boissons mises au frais dans l’Arc les équipes de poseurs du 3ème rail.

Puis il part, deux hivers de suite, avec M. Fay Chatelard comme ramoneur à Paris.

Durant l’hiver 1928, il part à Lyon avec son frère Albert, pour participer à la réalisation du tunnel sous le lac du Parc de la Tête d’or qui relie l’Ile centrale à la berge.

Au cours de ses deux années de service militaire à Modane (1935-1937), il met à profit ses permissions (et escapades) pour construire l’Hôtel de l’Etendard à St Sorlin.

En 1937, il démolit la voûte de la rue du Collège.

Fin 1930, à 16 ans, il décide de se mettre à son compte (avec une dérogation de tutelle) et réalise son premier chantier : il crée une adduction d’eau pour desservir les maisons des Sallanches à St Jean d’Arves. Il n’a été payé que lorsque l’eau potable a coulé au sommet du toit au printemps suivant.

En 1931-1932, il participe à la construction du Théâtre de St Jean de Maurienne et à la réalisation des lacets de Montvernier, en sous-traitance de l’entreprise Martiner.

En 1939, à 25 ans, il emploie environ 40 salariés et possède deux camions Mat Ford lorsque l’armée réquisitionne le matériel et le réincorpore au Fort de l’Esseillon.

De 1943 à 1987

Puis, en 1943, il est démobilisé pour recréer son entreprise sous les ordres du commandant Gerlotto afin de servir la Défense passive : il construit les abris souterrains entre l’ancien stade et le théâtre et rétablit plusieurs fois le pont « Cizeron » sur l’Arvan.

A partir de 1947, son entreprise compte environ 100 personnes pour en atteindre 200, tous corps d’états confondus. Elle réalise notamment les Chalets de Ste Marguerite au Thil, et contribue à la reconstruction de Pontamafrey et de Villard Clément, villages brûlés pendant la guerre.

Mr André Truchet en 1952, édifie douze groupes scolaires (St Martin sur la Chambre, Montaimont, le Châtel, le Villaret, St Julien-Montdenis, St Martin la Porte, St Martin d’Arc, «La Villette » à Albiez Le Vieux, …).

En 1957, elle participe activement aux protections contre les crues de l’Arc.

En 1963, André Truchet construit l’Auberge ensoleillée à St François Longchamp dont une tempête enlève le toit la veille de Noël, ce qui plonge l’entreprise dans de sérieuses difficultés financières. En effet, il n’existait alors pas d’assurances contre les catastrophes naturelles, et la société avait un devoir de résultat, tant que la réception des travaux n’était pas signée.

De 200 personnes, l’entreprise est réduite à 10 ouvriers et André Truchet fait son premier infarctus.

De 1965 à 1969, l’entreprise réalise les hôtels Beauséjour, Beausoleil, Le Chardon bleu à St Sorlin d’Arves, l’hôtel de la Ruaz à Albiez-le-Vieux et les colonies « Maison pour tous » à Montrond. Durant ces périodes, les équipes de VRD continuent d’équiper de canalisations les communes de la vallée.

De 1969 à 1987, l’entreprise développe son activité de travaux publics en effectuant notamment  des travaux de VRD sur l’ensemble du canton de St Jean de Maurienne. Elle réalise également les digues en enrochement à Pontamafrey, St Martin-la-Porte et aux Arves.

Le 1er avril 1987 « le Père TRUCHET », passe la main à ses enfants. Il décède le 7 août de la même année, à l’âge de 73 ans, sans avoir pu connaître une retraite bien méritée.

De 1987 à 2005

Roger Truchet, 3ème fils de la famille, reprend alors la direction de l’entreprise.

A l’âge de 6 ans en 1964,il assiste à la saisie des biens immobiliers de ses parents, consécutive aux procédures judiciaires liées à la catastrophe naturelle de la tempête de St François Longchamp. Celle-ci avait entraînée des dommages considérables à l’hôtel de l’Auberge ensoleillée.

A partir de cette date, marqué par cet incident, il est motivé pour les aider à reconstruire l’entreprise et se passionne pour ce métier.

Roger Truchet est passionné de BTP depuis l’âge de 10 ans et apprend alors à conduire le « Dodge », les « GMC » et les « pelles à câbles », qui constituent le parc matériel des années 60. Dès 11 ans, il manœuvre sa première pelle mécanique et ses premiers Bulls.

En 1966, il est tout l’été sur le chantier du Pont de Merderel entre Albiez le Jeune et Albiez le Vieux, conduit les pelles mécaniques dès 11 ans, les Bulldozers à 14 et la niveleuse à 16.

En 1969, il assiste aux démolitions de l’ancienne poste et du quartier de la Rénovation à St Jean de Maurienne, puis en 1971 et 1975, à la construction des digues du torrent de Pontamafrey.

En 1975, il participe à la réalisation de la rue St Pierre à St Jean de Maurienne.

Roger Truchet a effectué des études de bâtiment jusqu’au baccalauréat à Annecy, puis poursuivi des études supérieures en travaux publics à Rouen, tout en restant un homme de terrain n’hésitant pas à mettre la main à la pâte.

Durant les vacances d’été 1976, il réalise en tant que chef de chantier, les 17 seuils du torrent du « Clinel » au Châtel.

A partir de 1977, à la fin de ses études, il intègre l’entreprise et développe la partie terrassement et petit ouvrage d’art : pont, réservoir d’eau potable, station d’épuration (1983 Les Bottières, 1986 Villargondran).

A compter de juin 1987, l’entreprise sous son impulsion, réalise de nouveau des téléskis, notamment sur la commune d’Albiez le Vieux : télésiège de la « Vernette », de la « Blanche » et le téléski du « Crêt de l’Ane ».

Les effectifs s’accroissent, puisqu’ils passent de 17 personnes au 1er avril 1987 à 40, durant l’été de la même année.

En août 1995, le siège de la société se déplace, avenue du 8 mai 1945 à St Jean de Maurienne.

De 106 personnes au 1er janvier 1996, ils passent à 167 le 30 août 1996, avec notamment la réalisation de l’Unité Long Séjour de l’Hôpital à St jean de Maurienne et de l’Autoroute A43.

Dès 1997, l’entreprise choisit de réduire son activité sur l’autoroute A43 pour revenir sur les chantiers traditionnels avec ses partenaires de longue date que sont, les communes et administrations de la vallée (SNCF, EDF, DDE, Conseil Général, etc…).